Programme

Les Rencontres nationales des agricultures ont eu lieu du vendredi 21 au dimanche 23 octobre 2016. Retrouvez ci-dessous les comptes-rendus, atelier par atelier, et les enregistrements des deux tables rondes.

 

 2 tables rondes et 6 ateliers de réflexion
autour du thème "Manger, c'est d'un Commun !"
+ des échanges et des animations

VENDREDI 21 OCT. 14h45-16h30

  • Table ronde N°1 : Droit à l’alimentation et politiques agricoles : où en est-on ?
    « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire » A. Einstein
    Se nourrir, nécessité première de tout être vivant, devrait être considéré comme un droit dans nos civilisations « modernes ». Pourtant des millions de personnes n’ont aujourd’hui aucune garantie en la matière. Les politiques publiques agricoles actuelles échouent en effet à satisfaire nos besoins alimentaires. Elles accentuent les inégalités sociales, culturelles et sanitaires, et traduisent des politiques industrielles et des nécessités agroalimentaires destructrices de l’emploi. En France, comme partout dans le monde, des paysan.ne.s et leurs concitoyen.ne.s, luttent pour une véritable démocratie alimentaire. À travers les politiques publiques, le droit à l’alimentation doit porter ce travail commun.
  • Avec Anne-Laure Sablé, chargée de mission Souveraineté alimentaire et climat du CCFD-Terre Solidaire, Agnès Terrieux, géographe ruraliste et Sylvia Perez Vitoria, économiste et sociologue
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SAMEDI 22 OCT. 14h30-17h
  • Table ronde N°2 : Alimentation et agriculture : union citoyenne ?
     « Si vous n’êtes pas joyeux, tout au moins les conditions de la joie vous appartiennent » J. Giono
    Une paysannerie nombreuse, un environnement accueillant et des habitants nourris selon leurs désirs et en bonne santé est possible ; c’est la bonne nouvelle. En remplaçant le Ministère de l’Alimentation par celui de l’Agroalimentaire, la puissance publique signifie clairement que notre alimentation doit être assujettie à des politiques industrielles et sous le contrôle du calcul économique ; voilà la mauvaise nouvelle.
    Construire une opposition à cette idéologie est urgent. Comment, citoyens et citoyennes, peser dans ce débat ? Quelle nourriture souhaitons-nous ? Quelle agriculture pour la produire ? Quelles politiques publiques pour la soutenir ?
  • Avec Brigitte Allain, députée Europe Écologie les Verts, Léo Coutellec, porte-parole du MIRAMAP et docteur en philosophie des sciences, Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, José Serrano, professeur des universités Aménagement de l’espace et urbanisme et Jacques Lançon, conseiller municipal délégué à l’énergie et au développement durable de Lons-le-Saunier
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VENDREDI 21 OCT. 17h30-20h / SAMEDI 22 OCT. 9h-12h30

  • Atelier N°1 : Sortons la bonne bouffe de sa niche !
    Alimentation et production : quel modèle veut-on ?
    L’atelier est construit autour de deux problématiques : celle du lien entre alimentation et production agricole et celle du lien aux politiques alimentaires et agricoles.
    L’atelier se découpera en 2 temps :
        - un temps d’état des lieux et des causes de la polarisation de notre alimentation aujourd’hui, en lien à celle des modèles agricoles : de la masse industrielle pour les pauvres, des niches de qualité pour les riches. Notre projet de souveraineté alimentaire est remis en cause ! Un paysan de la Confédération Paysanne et un chercheur (pour un point de vue extérieur) pourraient intervenir.
        - un temps consacré à l’analyse de solutions concrètes (modes de production, accompagnement, politiques…) : retours d’expérience des ADEAR, Terre de liens, AFOCG, et pour s’enrichir d’une expérience extra-régionale, une CIAP. Quel poids ont nos initiatives pour initier un changement de modèle, n’arrive-t-on pas à une récupération et une industrialisation des alternatives mises en place ? Comment y faire face ? Quelles politiques alimentaires et agricoles revendiquer pour transformer notre alimentation ?
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  • Atelier N°2 : La fin de la faim et de la malbouffe… Osons-la !
    Se nourrir tous et bien : on ne mendie pas un juste droit, on se bat pour lui
    La production agricole pourrait nourrir 13 milliards d’habitants de la planète alors que nous ne sommes que 7,35 milliards. Or nous constatons, depuis des décennies, que que le système agro-industriel échoue à nous nourrir tous : 805 millions d’humains souffrent de sous-alimentation chronique, 2 milliards de malnutrition, et parmi eux des paysans !
    La réponse donnée actuellement à cette situation est la redistribution mise en œuvre par l’agroalimentaire (aide alimentaire), sans que les principaux intéressés (mangeurs et paysans) en soient les acteurs. Dans un premier temps, nous essaierons de comprendre les mécanismes économiques et politiques qui génèrent cette situation, tant au niveau mondial que national.
    Puis nous poursuivrons la réflexion dans 2 sous-ateliers :
        - La souveraineté alimentaire : une solution ?        
        - Quels nouveaux modes d’accès à l’alimentation de qualité autour de chez nous ?
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  • Atelier N°3 : « Que ton alimentation soit ta première médecine ! » Hippocrate
    L’importance de l’alimentation sur notre santé
    La qualité de notre alimentation favorise-t-elle notre bonne santé ? L’alimentation industrielle dans notre assiette est-elle à remettre en cause ? Une alimentation saine et diversifiée est-elle encore possible ? Autant de questionnements connus. Y-a-t-il des avancées dans les réponses apportées ? Où en est la recherche ?
    L’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, les mets que nous mangeons sont les carburants de notre corps. S’il est avéré que les produits alimentaires ont une forte influence sur notre santé, qu’une alimentation exempte de produits chimiques de synthèse, associée à un équilibre nutritionnel, est bien plus propice à une bonne santé, comment développer une recherche véritablement indépendante ? Comment faire pour que chacun, consommateur, paysan, élu, reçoive les bonnes informations, prenne réellement conscience des dangers pour la santé et se sente concerné et responsable de leur alimentation ? Comment faire pour qu’un grand virage dans les choix alimentaires se mette en marche ? Venez débattre avec nous sur ce sujet d’envergure…
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  • Atelier N°4 : L’Aile ou la cuisse ? 40 ans après…
    Réfléchir ensemble à l’éducation et aux cultures alimentaires
    Dans quelle mesure avons-nous réellement le choix quant à ce que nous mangeons ? Jusqu’à quel point notre environnement culturel et éducatif nous permet-il d’effectuer un choix éclairé ?
    Se nourrir n’est pas juste une affaire de production et de nutrition. De multiples facteurs culturels et éducatifs influent sur notre mode de vie et notre alimentation. L’objectif de cet atelier est de comprendre l’évolution de la culture alimentaire en France. Nous tâcherons d’analyser aussi quel est le rôle de chacun aujourd’hui : grandes entreprises, État, associations, citoyens. Sommes-nous, en tant que membres du réseau InPACT, en train de créer une contre-culture alimentaire ? Notre culture se construit aussi avec notre éducation. Or de nombreuses initiatives existent pour proposer des démarches d’éducation à l’alimentation. Que ce soit auprès des plus jeunes dans les écoles ou auprès de familles, quels que soient leurs moyens, nos réseaux informent les citoyens. Nous passerons en revues quelques-unes de ces initiatives et nous essaierons d’en tirer des propositions politiques.
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  • Atelier N°5 : 1000 bornes pour un yaourt !?!
    L’alimentation à l’échelle des territoires
    Quel lien entre acteurs, quelle organisation pour une démocratie alimentaire ? Quels outils de production et de transformation pour valoriser un territoire, un terroir ?
    Les circuits courts de commercialisation mettent directement en lien producteurs et consommateurs. Actuellement, ils permettent de répondre en partie aux enjeux alimentaires d’un territoire. Afin de relocaliser et de se réapproprier l’alimentation, l’enjeu est bien de dépasser la juxtaposition de ces circuits de vente directe. Une politique alimentaire territorialisée suppose la mobilisation et l’implication de l’ensemble des acteurs concernés par la construction, la prise de décision et la mise en œuvre de ces stratégies alimentaires : des collectivités aux professionnels agricoles et de la distribution, en passant par la société civile organisée… Elle nécessite également le maintien et le développement d’outils adaptés à ces enjeux d’approvisionnement local et de mise en valeur des territoires : ateliers de transformation, abattoirs locaux, marques ou labels territoriaux... Cet atelier explorera ces deux pistes de réflexion et de construction, tant au niveau de l’organisation entre acteurs que des outils de production et de transformation nécessaires pour valoriser un territoire. Il s’agira d’analyser les façons d’entrer dans une démarche de territorialisation de l’alimentation : les éléments qui peuvent faciliter ou provoquer celle-ci, mais aussi les “catalyseurs” qui permettent ensuite d’avancer.
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  • Atelier N°6 : Faut-il nourrir les pauvres ?
    L'accès digne à une alimentation durable et de qualité pour tous. Construire une démocratie alimentaire
    La question a de quoi surprendre... pourtant le traitement de la pauvreté est une interrogation récurrente de l’histoire économique.
    Le recours à l’aide alimentaire augmente. Nous sommes en devoir de nous interroger à la fois sur la cohérence d’une économie agricole et alimentaire, qui malgré ses promesses et son coût  échoue à nourrir toute la population, et sur les réponses apportées à ces difficultés d’accès à l’alimentation. En effet, l’aide alimentaire, en plus d’être conçue pour absorber les surplus de l’industrie agroalimentaire, s’apparente à une modernisation des pratiques charitables. Stigmatisante, sélective, de mauvaise qualité gustative, elle est définie sans les principaux intéressés : les bénéficiaires et les paysans.
    L’atelier se déclinera en deux parties :
        - une approche historique et une réflexion critique de l’aide alimentaire
        - un panorama des initiatives de solidarité alimentaires émergeantes et un exercice de projection commun : quelle démocratie alimentaire demain ?
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DIMANCHE 23 OCT. 10h-18h

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